La pandémie de coronavirus a entièrement bloqué toute manifestation culturelle, en Belgique comme dans la majorité du reste du monde. Aujourd’hui, plus d’un an après le premier confinement, nous ne sommes toujours pas autorisés à organiser un événement ou se regrouper pour profiter d’un festival, d’un concert ou d’un spectacle quelconque. Les métiers du monde culturel sont mis à mal et il n’existe que trop peu de compensations de la part des aides sociales et du gouvernement pour faire face à ce bloquage.
Certes certains artistes ont pu se renouveler en proposant du contenu en ligne, organiser des concerts virtuels ou des lives où ils pouvaient profiter d’une certaine proximité avec leur public grâce aux espaces commentaires, mais qu’en est-il de tous les métiers de l’ombre ? Intermittents de spectacle, techniciens, agents… Ces personnes ont été totalement oubliées lors des mesures prises par le gouvernement et leur emploi est aujourd’hui menacé.
Des musiciens, danseurs, acteurs de cirque, DJ et bien d’autres se sont soulevés pour proposer des petits spectacles de rue, dans les règles sanitaires préconisées, pour montrer qu’ils sont toujours là et que la culture a un rôle tout aussi essentiel que tous les autres domaines dans l’économie et le bien-être d’un pays.
Plusieurs solutions ont été proposées : des concerts tests de 5000 personnes, comme il y en a eu récemment en Espagne et après lesquels aucune incidence n’a été prouvée, des événements avec distanciation sociale… Malheureusement, même la tentative de Quentin Dujardin de donner un petit concert à échelle familiale dans un lieu ouvert malgré la situation, c’est-à-dire une église, a été punie. Il a obtenu gain de cause par la suite, car cette manifestation n’avait rien d’illégal et de punissable.
Vers quel horizon culturel nous dirigeons-nous alors ? Le monde numérique offre certes de nouvelles possibilités, mais cela ne palie pas au bonheur de participer à un festival ou de visiter un lieu culturel. Les plus grands festivals ont déjà décidé d’annuler leur édition 2021.
La vaccination permettra sans aucun doute de pouvoir reprendre un rythme de vie normal, et donc des activités de groupe et de « foule ». On peut s’attendre à davantage de liberté après cet été, lorsque la majorité de la population mondiale aura reçu les deux doses de vaccin, peu importe l’âge. Nous devons bien évidemment voir comment la situation évolue, avec les variants du coronavirus, les possibilités d’être vacciné ET positif… Bref, ce n’est pas cette année que l’on vivra comme avant, mais on peut espérer des événements à petite échelle durant les derniers mois de l’année. Croisez les doigts et ne gardez pas espoir !